François GALLI :
« L’apprentissage ? Un atout pour tous ! »

Françoise GALLI et son équipe de FORMAPI Auxerre
De gauche à droite : Emilie EUVRARD, Elodie KRANZ, Sébastien COUCHENEY, Françoise GALLI et Christophe BATAILLE

Nouvelle présidente de FORMAPI Auxerre, Françoise GALLI succède à Jean-Paul LEVALET à la tête de notre branche territoriale icaunaise. Rencontre.

FORMAPI : Une petite présentation s’impose

Françoise GALLI : Je suis auvergnate de naissance, j’ai 51 ans et je suis mariée depuis plus de vingt ans à Patrick, J’ai deux enfants : Rémi (21 ans) et Manon (14 ans).
Professionnellement, je travaille à la Sécurité Sociale depuis quatre ans. Auparavant, j’étais manager puis directrice de magasin pendant 25 ans, de Clermont-Ferrand à Auxerre en passant par Rennes et Châteauroux. Ce changement de vie radical me permet de profiter de mes enfants et de remplir pleinement mes tâches dans les différentes associations dans lesquelles je suis engagée.
L’engagement associatif est indispensable à mon équilibre. Je suis présidente du Stade Auxerrois Athlétisme, juge officiel fédéral, entraîneur pour les moins de 16 ans, je suis également vice-présidente du Stade Auxerrois Omnisports et secrétaire générale du Comité Départemental d’Athlétisme.
Membre actif du Stade Auxerrois, structure historique et fondatrice de Formation Sport 89, je me suis vu offrir la possibilité de la rejoindre en tant qu’administratrice en 2018. Dès l’année suivante, je suis devenue trésorière générale.

FORMAPI : Que représente la formation pour vous ?

F.G. : Fille d’artisan et de commerçant, j’ai toujours été entourée d’apprentis. Je viens d’un milieu rural où l’accès aux études supérieures est moins facile, où la valeur travail passe dès le plus jeune âge par le patron avec un salaire et l’acquisition d’un métier. Où finalement l’apprentissage est souvent une évidence.
Tout le monde n’est pas fait pour aller à la Fac. Beaucoup de jeunes ont besoin de concret. L’apprentissage permet d’obtenir un diplôme en mêlant théorie et pratique, en acquérant une réelle expérience professionnelle avec une forte employabilité. L’apprentissage est à mes yeux, un atout fort pour tous. C’est un échange gagnant/gagnant, autant pour l’apprenant que pour la structure.

FORMAPI : Succéder à Jean-Paul LEVALET est un challenge, quelle est votre motivation ?

F.G. : Depuis fin 2021, Jean-Paul LEVALET nous a informés de son souhait de se retirer et de ne pas renouveler son mandat lors de l’AG en juin 2022.
Très peu de personnes voulaient y croire, et nous voilà le 2 juin 2022, le jour de l’assemblée générale. Et là, personne ne semble avoir pris conscience de ce qui se passe.
Impossible pour moi de ne pas prendre le relais pour la pérennité de l’association. FORMAPI Auxerre a 10 ans, propose aujourd’hui 8 formations, compte 5 salariés, 60 formateurs et 80 apprenants. Cela ne pouvait donc pas s’arrêter comme ça. J’ai accepté de relever le challenge !
Jean-Paul a été, depuis la création, un accélérateur et un développeur. Je veux être un facilitateur et inscrire FORMAPI Auxerre dans la stabilité.

FORMAPI : Quelles sont les perspectives de développement de FORMAPI Auxerre ?

F.G. : Notre travail va passer par une réflexion sur nos locaux, qui sont aujourd’hui mis à disposition par la municipalité, mais dans lesquels nous sommes trop à l’étroit.
Nous réfléchissons également sur le moyen de conserver notre nombre d’apprenants, en construisant des parcours de formation Bac+2 avec l’ouverture dès 2023 d’un Titre Pro RPMS mais également l’élaboration de plusieurs capsules (handicap, athlétisme…).
Le travail de nos développeurs porte déjà ses fruits. Il nous faut encore accélérer avec une présence et un rayonnement sur l’ensemble de l’Yonne, dans les collèges et les lycées et avec les différents acteurs locaux. Aujourd’hui, notre constat doit nous amener à réagir : nous avons plus de structures que de jeunes.
Nous sommes un OFA dans le domaine du sport, de l’animation et du tourisme, nous sommes un acteur majeur de la formation professionnelle. Nous devons maintenir une offre en adéquation avec les besoins de notre territoire et faire en sorte que la passion de nos apprenants devienne leur métier.