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Sport Santé : un enjeu de politique publique

Le « sport-santé » recouvre la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du(de la) pratiquant(e) conformément à la définition de la santé par l’organisation mondiale de la santé (OMS) : physique, psychologique et sociale.

L’activité physique agit sur le bien-être physique, mental et social et joue un rôle dans la prévention de certaines maladies chroniques (prévention primaire). Elle peut aussi permettre de ralentir leur évolution et ainsi faire partie intégrante d’une prise en charge thérapeutique (prévention secondaire et tertiaire).

En 2024, année d’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques, la France a fait de la promotion de l’activité physique et sportive une « Grande Cause Nationale ». La Stratégie Nationale Sports Santé (SNSS) a pour objectif que le plus grand nombre de personnes intègre la pratique d’une activité physique et sportive à son quotidien, de manière régulière, durable et adaptée pour améliorer l’état de santé de la population.

95 % de la population adulte en France
touchée par le manque d'activité*

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Il y a urgence à adopter des modes de vie moins sédentaires, plus actifs, dans un contexte d’addiction aux écrans toujours plus forte :

  • l’inactivité est aujourd’hui la cause de 9 % des décès en France,
  • un adulte est assis en moyenne 12 heures au cours d’une journée travaillée, 9 heures au cours d’une journée non travaillée,
  • 80 % des 11-17 ans sont en-dessous des seuils d’activité physique recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS),
  • 80 % des adultes passent 3 heures devant un écran chaque jour, hors activité professionnelle.

 

Par conséquent, 95 % de la population adulte en France est à risque sanitaire par manque d’activité physique ou à cause d’un temps trop long passé en position assise.

 

Les enfants et adolescent(e)s particulièrement impacté(e)s

Près de trois-quarts des enfants et adolescent(e)s Français(es) n’atteignent pas les standards d’activité physique recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La sédentarité s’est profondément ancrée dans le quotidien des jeunes, parallèlement à l’augmentation de l’usage des écrans. En effet, 37 % des 6-10 ans et 73 % des 11-17 ans n’atteignent pas les standards d’activité physique recommandés par l’Organisation mondiale de la santé de 60 minutes d’activité d’intensité modérée à soutenue chaque jour.

La France se classe 119e sur 146 pays pour le niveau de pratique d’activité physique et sportive chez les adolescent(e)s. En 25 ans, les enfants ont même perdu 40 % de leurs capacités cardio-vasculaires.

La sédentarité est la 4e cause de mortalité et la 1re cause de mortalité évitable selon l’OMS. Elle augmente le risque d’obésité, mais aussi de diabète, d’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. En France aujourd’hui, 17 % des jeunes de 6 à 17 ans sont en surpoids dont 4 % en situation d’obésité.

 

Les risques de la sédentarité

La sédentarité désigne toute période de faible dépense d’énergie pendant la veille, comme le temps passé en position assise, allongée ou couchée. Nos modes de vie deviennent de plus en plus sédentaires, du fait du recours aux transports motorisés et de l’utilisation accrue des écrans dans le cadre du travail, de l’éducation et des loisirs. Les données factuelles montrent qu’une plus forte sédentarité entraîne toute une série d’effets négatifs sur le plan de la santé :

  • chez les enfants et les adolescent(e)s, augmentation de l’adiposité, détérioration de la santé cardiométabolique et de la forme physique, dégradation du comportement et notamment du comportement prosocial, réduction du temps du sommeil ;
  • chez les adultes, augmentation de la mortalité toutes causes confondues, de la mortalité par maladie cardiovasculaire et de la mortalité par cancer, hausse de l’incidence des maladies cardiovasculaires, du cancer et du diabète de type 2.

 

Bouger 60 minutes par jour !

Promouvoir la pratique régulière d’une activité physique et sportive s’avère essentiel.

La pratique régulière d’une activité physique et sportive dès le plus jeune âge assure de multiples bénéfices pour la santé physique comme la santé mentale. Elle permet notamment d’assurer une croissance harmonieuse et d’aider au maintien d’un poids corporel idéal.

Les recommandations françaises dans le cadre du Programme National Nutrition Santé, depuis 2002, sont de proposer pour les enfants et jeunes de 6 à 17 ans, de faire au moins une heure d’activité physique par jour, dont 3 fois par semaine des activités intenses (danse, VTT, jeux de ballons…). L’objectif visé est double : être actif et diminuer la sédentarité.

L’activité physique ne se limite pas seulement au sport : il est par exemple possible de bouger quotidiennement en allant à l’école ou au collège à pied, à vélo ou en trottinette et de sortir s’aérer au parc ou en forêt le week-end.

 

Les bienfaits reconnus de l’activité physique

L’inactivité physique est l’un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux MNT. Les personnes ayant une activité physique insuffisante présentent un risque de décès supérieur de 20 % à 30 % à celles qui sont suffisamment actives.

L’activité physique régulière est associée à un certain nombre de bienfaits :

  • chez les enfants et les adolescents, elle améliore la condition physique, la santé cardiométabolique, la santé osseuse, les résultats cognitifs et la santé mentale, et réduit la masse adipeuse ;
  • chez les adultes et les personnes âgées, elle réduit le risque de mortalité toutes causes confondues ainsi que les risques de mortalité par maladie cardiovasculaire, d’hypertension incidente, de cancers localisés incidents, de diabète de type 2 incident et de chutes. De plus, elle améliore la santé mentale, la santé cognitive, le sommeil et la masse adipeuse mesurée ;
  • chez les femmes enceintes et en post-partum, elle réduit le risque de prééclampsie, d’hypertension gestationnelle, de diabète gestationnel, de prise de poids excessive pendant la grossesse, de complications de l’accouchement, de dépression post-partum et de complications néonatales. L’activité physique n’a pas d’incidence négative sur le poids à la naissance et n’entraîne pas un risque accru de mortinatalité.

 

Le plaisir du sport et le lien social

Les bienfaits d’une activité physique sur la santé sont reconnus. On omet aussi parfois deux données importantes :

  • Le plaisir du sport : lorsqu’on pratique une activité sportive, le corps sécrète des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et agir comme un antidépresseur. C’est donc avant tout une source de plaisir ;
  • Le lien social : le sport est un formidable créateur de ciment social, de passion et de citoyenneté. Pour les plus jeunes, les associations sportives sont un lieu privilégié pour rencontrer de nouvelles personnes, bien grandir et s’épanouir, dans le respect des autres. Cela permet de gagner en confiance et en autonomie.

 

Pass Sport : une aide financière à la pratique sportive

Le pass Sport est une aide de 50€ par enfant ou jeune adulte pour financer tout ou partie de son inscription dans une association sportive, dans un club ou dans une salle de sport.

Qui est concerné ?

  • Les jeunes de 6 à 17 ans révolus bénéficiant de l’allocation de rentrée scolaire (ARS),
  • Les jeunes de 6 à 19 ans bénéficiant de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé(e) (AEEH),
  • Les jeunes de 16 à 30 ans bénéficiant de l’allocation aux adultes handicapé(e)s (AAH),
  • Les étudiant(e)s boursier(ère)s et les bénéficiaires d’une aide annuelle du Crous de moins de 28 ans.

 

Pour la saison 2023-2024, près de 1 400 000 jeunes ont bénéficié du Pass Sport.

Plus d’informations sur : www.pass.sports.gouv.fr

 

Les JO 2024 : une aubaine pour la promotion de l’activité physique

Les Jeux Olympiques et Paralympiques organisés en France en 2024 donnent une opportunité exceptionnelle de promotion de l’activité physique et sportive, particulièrement auprès des jeunes. Décrétée Grande Cause Nationale 2024, elle vise un triple objectif :

  • Mettre le sport au cœur des politiques publiques, en agissant notamment pour la jeunesse avec le sport au centre du projet éducatif,
  • Mobiliser les acteurs du sport et de toutes les forces vives du pays pour valoriser la place du sport dans notre société, tout au long de l’année (loto du patrimoine étendu aux sites sportifs, grande dictée du sport…),
  • Inciter les Français(se), à tous les âges et sur tous les territoires, à pratiquer davantage d’activité physique et sportive, avec l’ambition d’au moins 30 minutes quotidiennes et la création de multiples occasions de bouger ou faire du sport (défis 30 minutes, challenges inter-étudiants…).

 

L’année 2024 doit être un tournant historique pour ancrer l’activité physique et sportive comme un atout santé, notamment chez les enfants et adolescent(e)s.

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