LA FACE CACHÉE DE LAURIE CATHERIN
Connue pour être une des meilleures boxeuses professionnelles en France, Laurie Catherin est également apprentie à Haut Jura Sport Formation. Mais entre son statut d’athlète de haut niveau et sa formation à FORMAPI, la championne doit surtout gérer sa réalité quotidienne. Pas si simple…
De Laurie Catherin, beaucoup connaissent le côté
pile. Celui de la championne de boxe jurassienne
respectée dans tout l’Hexagone. Celle qui, le 17
avril dernier, à Saint-Pol-sur-Mer, a disputé et
perdu aux points le titre de championne de France
des poids moyens de boxe professionnelle.
Toujours côté pile, les plus avisés savent aussi
que Laurie Catherin est passée très près de
représenter la France lors des prochains JO de
Tokyo.
Et puis il y a le côté face. Celui que l’on connaît
moins. Celui qui, aujourd’hui, fait de Laurie
Catherin une apprentie à Haut Jura Sport
Formation où elle prépare actuellement un BPJESP
AAN. « A Moirans, je suis dans mon élément, ça se
passe tellement bien avec l’équipe! L’alternance
correspond parfaitement à mes attentes car c’est
ancré dans le réel, le concret».
» J’ai mes projets de vie aussi «
La formation, Laurie Catherin connaît. Titulaires
des BPJEPS APT, Sports de Combat, ou encore de
formations spécifiques (SAE Escalade, CS Tir à
l’Arc, préparation mentale, CCAISPH), du BNSSA
aussi, la Lédonienne s’est donné les moyens de
réussir sa carrière professionnelle pour laquelle
elle a créé son auto-entreprise. Le pendant idéal
pour mener à la fois sa carrière dans la boxe et
réalité de vie. De ses activités saisonnières à la
base Bellecin, et sans doute demain en tant que
maître-nageur pour la communauté de communes
Terre d’Emeraude au bassin d’Arinthod, Laurie
optimise toutes ses expériences, valorise
ses multiples savoir-faire glanés à travers ses
différentes alternances. La dernière en date
avec le club de l’Espérance Lédonienne, section
natation, comme employeur.
Encore marquée par sa défaite du 17 avril,
Laurie Catherin s’interroge sur son avenir à
court terme. Repartir de plus belle dans cette
double vie «championne/entrepreneuse»?
Se fixer de nouveaux challenges avant tout sportifs?
Privilégier son choix professionnel et son statut
d’auto-entrepreneuse? « Avec le COVID, beaucoup
de cartes ont été rebattues, les combats sont
moins nombreux, peut-être aussi faudrait-il que
je change de catégorie pour boxer en mi-moyens,
confie-t-elle. Dois-je désormais privilégier mon
développement professionnel? C’est cornélien,
je n’ai pas encore choisi. Mais j’ai 32 ans, cette
double casquette m’impose une organisation
drastique, ce n’est pas simple tous les jours. Et j’ai
mes projets de vie aussi… J’ai peur, je l’avoue du
combat de trop. »
Dans l’attente, cœur de battante en bandoulière,
Laurie s’aère l’esprit avec un énième challenge :
créer une section handi boxe dans son club du
RAL, à Lons. «Ca valoriserait mon CCAIPSH, et puis
c’est un objectif qui me tient particulièrement
à cœur». Donner, transmettre, se battre pour
avancer, ne rien lâcher….
Côté pile ou côté face, fière de ses racines
jurassiennes et tellement représentative des
valeurs de sa terre, Laurie Catherin ne renonce
jamais.
